Les écuries Giffon

C’est un jeune couple sympathique et bien installé qui a accueilli les envoyés spéciaux du bulletin municipal, au lieu dit « les Colombards », siège des écuries David Giffon. Cette nouvelle activité c’est implantée à Baneins au mois de mars, après un an au sein des installations de monsieur Mérigoux.
C’est un rêve qui se réalise pour David, travailleur indépendant depuis l’âge de 21 ans, sa femme Camille, pharmacienne à Belleville et Lou Emma, leur petite fille de 6 mois.

Après 13 années à mener son entreprise dans 8 installations louées à Tournus, Vonnas, Rancé, St Trivier (3 ans)…

Monsieur Giffon a trouvé en haut des Colombards un lieu idéal pour implanter, sur 3 hectares, ses écuries dans un cadre qu’il n’imaginait pas à proximité : « pour moi la Dombes est plane et sans reliefs marquants, ici les vallons et les collines forment un paysage inattendu et magnifique depuis la maison, c’est aussi un cadre superbe pour les promenades à cheval ».

Certes, ce n’est pas le seul élevage équin en Dombes où cette activité est très fréquente et ancienne (dès le Moyen-âge avec les haras de la maison de Savoie, puis royaux et départemental sous Napoléon), mais ici elle est singulière. En effet, ce nouveau centre à deux fonctions principales : élever et entraîner des chevaux spécialisés dans le saut d’obstacle, mais aussi entrainer leurs cavaliers et leur permettre de progresser avec leur monture dans ce sport exigeant. Pour ce faire, des cours sont dispensés le weekend et lors de stages.

Vingt-cinq chevaux sont en pension dans des boxes confortables (ils ne sont pas au pré car pour un cheval en pâture il faut 1ha d’espace, soit le double d’une vache). Ils sont choyés et entrainés chaque jour par Monsieur Giffon.

Quelques uns lui appartiennent et sont élevés afin de devenir des chevaux de qualité qu’il monte fréquemment lors de concours et qui seront achetés ensuite par des compétiteurs exigeants. D’autres sont achetés pour des cavaliers qui investissent pour les faire progresser avant de les revendre (c’est une activité de courtage) et les derniers sont ici en pension, leur propriétaire n’ayant pas le temps pour les soigner et surtout les compétences d’un entraineur.

Le but de Monsieur Giffon est de développer cette activité en restant dans une petite structure tout en montant en gamme dans la qualité et le prix des chevaux. Dans le saut d’obstacle, les prix varient de 5000€ à plusieurs dizaines de milliers voire de centaines de milliers d’euros pour les champions (comme le célèbre Jappeloup). La participation du centre aux concours est un vecteur qui permet d’avoir une résonance dans le milieu du cheval pour se faire connaitre et montrer les réussites des élèves et des chevaux. Les résultats sont là, puisque cette année des chevaux et des cavaliers du centre se sont classés dans chaque catégorie amateur en finale régionale d’EquitaLyon (20 meilleurs

de chaque catégorie). Les élèves viennent surtout des alentours (Bourg et villages des environs) mais aussi de Lyon et pour quelques personnes d’Annecy et de Montélimar. Ainsi, le travail du centre consiste avant tout à repérer des chevaux lors des concours et dans les élevages, par des annonces ou des propositions, pour des chevaux de 3 ans et plus. C’est un travail d’expert, le caractère du cheval étant déterminant et le client pouvant demander des critères défi nis pour trouver un cheval « à sa main ».

La clientèle qui achète ces chevaux est ainsi avant tout liée à la compétition et vient de toute la France voire de l’étranger. Dans quelques cas les acheteurs sont aussi des professionnels.

La plupart des chevaux élevés à Baneins viennent de France et de Belgique et quelques uns des Pays Bas, d’Irlande et d’Allemagne. L’investissement pour créer ce centre est de 300 000 € avec une grande partie des travaux réalisés personnellement.

Les infrastructures sont composées d’une carrière d’entrainement, de 23 boxes, avec prochainement la construction d’un manège couvert. En termes de matériel l’exploitation dispose d’un tracteur avec diverses remorques pour la paille et le foin, d’un camion ainsi que de deux vans et deux remorques.

Actuellement la rentabilité de l’exploitation est liée à la vente des chevaux, la pension ne permettant qu’un roulement qui assure le fonctionnement. Les besoins en herbe sont importants par exemple 15 balles de foin par mois (soit près de 4 tonnes en plus des 8 tonnes de paille) achetées aux agriculteurs locaux avec qui Monsieur Giffon aime travailler, étant lui-même un exploitant agricole. Pour l’instant l’entreprise emploie un salarié et deux apprenties qui travaillent surtout dans la partie commerciale de l’activité, l’entrainement et les soins étant le coeur du travail de Monsieur Giffon. Nous souhaitons une belle réussite à ces nouveaux habitants et à leur entreprise.