Georgette

Depuis 25 ans à Baneins, pas une seule fête sans Georgette :

Vous l’avez certainement aperçue tôt le matin ou tard le soir, un dimanche ou un lundi, traversant la route et se dirigeant vers la salle des fêtes. Depuis un quart de siècle, Georgette Collovray s’occupe consciencieusement de la gestion de ce lieu, elle ne compte plus ses déplacements entre sa maison, heureusement assez proche, et cet équipement communal très demandé. Après de très nombreuses années passées à servir la commune et ses habitants, Georgette a décidé de se consacrer pleinement à sa retraite à partir du mois de mars. Nous vous proposons de mieux connaitre cette figure féminine du village au travers de ce portrait.

Georgette : « Je suis née à Bourg en 1938 et depuis j’habite Baneins. Mon père était maçon, il est né à Baneins, ma maman était originaire de Bouligneux.

Après leur mariage, ils se sont installés allée de la Caronnières, où j’ai grandi. Ainée de 3 enfants, j’ai un frère et une sœur : André Thomasson né en1943 est le 2d (décédé en 2004) et Simone née en 1946 est la 3ème. Toutes mes années de primaire se déroulèrent simplement aux Carronnières. A l’école nous étions alors séparées, les filles du côté de la cantine (dans la classe de Sandra) et les garçons à l’entrée, même pendant les récréations. A l’époque, il y a une épicerie et une boulangerie à Baneins. Mes parents avaient 2 ou 3 vaches. Nous ne partions jamais de Baneins.

A la fin de mes années de primaire, je suis placée 3 ans pour travailler à la ferme, comme bonne, à Valeins et Chaneins. Puis je suis embauchée aux laboratoires Sarbach pendant 4 ans, nous habitons alors dans la rue principale du village dans la maison actuelle de Mme Ageneau.

Je me suis mariée en 1960 avec Simon qui était maçon, nous traversons la rue pour emménager dans les logements actuels de M. Perraud, pendant 4 ans. En 1964, nous achetons la maison actuelle rue la Croix Tourry.

Mes enfants arrivent ensuite Christine en 61, Gilles en 1964 et Thierry en 1966. Jusqu’en 1975, je les élève à la maison puis je commence à travailler à la cantine de l’école. C’est une activité qui me plait car j’aime particulièrement faire la cuisine. Assez vite ce travail sera associé aux ménages l’après midi, celui de la salle des fêtes, de l’école et en fin d’après midi chez des particuliers. A l’époque, on cirait le parquet à la main avec des balais, souvent avec Monsieur Didienne, le maire d’alors, et sa femme. Je poursuis ce travail jusqu’en 2000, date à laquelle j’arrête mon activité professionnelle suite à des problèmes de santé. Dix ans avant, j’avais affronté une première épreuve, en 1990, avec la perte de mon mari, suite à une longue maladie. Depuis, je me suis remise en couple depuis avec Robert.

Depuis 1988, je suis régisseuse de la salle des fêtes, tâche que je terminerai en mars prochain. C’est une activité prenante, il y a beaucoup de rendez-vous pour visiter les lieux, parfois 2 ans à l’avance. De ce fait, c’est compliqué de prendre quelques jours de vacances. Avec les associations qui viennent prendre les clés chaque semaine, et aussi pour remettre les clés et faire l’état des lieux de nombreux weekend par an. Parfois des personnes prennent des rendez-vous mais ne se déplacent pas, mais dans l’ensemble c’est plaisant de rencontrer les gens qui présentent leurs projets et demandent des conseils pour placer les tables et agencer la salle. Quelquefois, il arrive qu’on me fasse un petit cadeau pour la restitution des clés.

Lorsque j’étais à la cantine les enfants aimaient particulièrement la tarte à la tomate et le hachis Parmentier, ceux que je rencontre parfois m’en parlent encore ! Le mercredi je faisais les courses à Belleville et les parents allaient le samedi matin au marché de Châtillon pour les produits frais. A l’époque on faisait la vaisselle à la main pour la trentaine d’élèves qui mangeait, j’étais seule pour tout faire, y compris servir et faire manger les petits. Je
commençais tôt entre 7 et 8 h jusqu’à 14 h 30, et ensuite je poursuivais ma deuxième journée jusqu’à 18 h. Pendant les vacances, je faisais le ménage à fond dans les classes. A l’époque seul le prix du repas et les dons en produits frais des habitants permettaient de payer les repas.

Au niveau associatif, j’ai été présidente de la gymnastique volontaire pendant 5 ans et durant 6 ans du comité des fêtes. On organisait des activités comme la fête du village et la randonnée qui a apporté une nouvelle manifestation avec plus de 100 marcheurs qui viennent chaque année. Je me souviens tout particulièrement du réveillon de l’an
2000 où plus de 200 convives furent présents.

Pour la fête du village chaque association faisait une activité en lien avec elle : les boules et la pêche un concours, la gym une marche, une compétition de tennis avec l’association qui gérait le terrain de l’époque, et l’école qui participait avec des jeux.

Dans le village, j’apprécie particulièrement la convivialité, le fait de revoir d’anciens élèves de l’école qui me disent que j’étais gentille malgré leurs petits écarts de comportement…

A l’avenir je compte encore participer à de nombreuses manifestations et continuer à voir les professeurs à l’école ou faire un tour à la cantine. Je poursuivrai aussi ma marche matinale et le weekend, une activité que j’affectionne depuis 40 ans : aller soutenir le football club Dombes Bresse où jouent mes petits enfants et arrières petits enfants. »

Nous souhaitons à Georgette de profiter encore longtemps de ses promenades et de continuer à participer à la vie du village qu’elle a tant contribué à animer.