L’église

Tympan de l'église de Baneins

L’église, sous le vocable de Saint-Martin, avait pour collateur l’abbé d’Ainay ; les religieux d’Ainay possédaient à Athaneins un pieuré, qui leur fut confirmé, le 24 février 1152, par le pape Eugène III et en 1250 par le pape Innocent IV.
La visite pastorale de 1654 signale un autel du côté de l’évangile, dédié à Notre-Dame, et un autre du côté de l’épître, en l’honneur de saint Antoine.
Près de l’église, existait une chapelle dédiée à saint Laurent. le coeur, la nef et le clocher étaient en bon état.
Avant les transformations de 1861, une galonnière, sous laquelle s’est tenue en 1789 l’assemblée du Peuple, ornait l’entrée de l’église. Les travaux ont permis l’agrandissement de l’église par une travée supplémentaire.
Le clocher, qui devait se trouver au dessus de la travée du choeur, a été détruit à la Révolution et reconstruit au dessus de l’entrée.
Le portail du XIIe siècle, bien conservé, est remarquable. D’abord, la porte est encadrée de part et d’autre par deux pieds droits, surmontés de chapitaux à bestiaire. Ensuite, entre l’archivolte moulurée et le linteau orné de motifs figuratifs, un tympan sculpté en l’honneur du saint patron du lieu représente saint Martin à cheval, partageant son manteau avec un mendiant à genoux, qui s’appuie sur une béquille(XIXe siècle).
A l’intérieur, une nef unique plafonnée, à trois travées de choeur. Celle-ci, voutée d’ogives, repose sur des colonnettes cylindriques. L’abside, voûtée en cul de four, date de l’époque romane (XIIe siècle). Elle est dotée de cinq arcades dont trois sont munies de fenêtres, mais il s’agit plus probablement des anciennes agrandies et ensuite dotées de vitraux, installés en 1868. Néanmoins la fenêtre centrale, à l’extérieur, paraît bien être du XIIe siècle ; elle possède une courbe cernée par une moulure qui se prolonge horizontalement jusqu’aux deux contreforts, dont elle souligne le glacis. Six colonnes, avec chapiteaux sculptés de feuilles d’acanthe, reposent sur une corniche, à un mètre du sol. L’abside comporte des peintures à motifs géométriques. Dans le chœur, sous une frise grise, un reste de blason des du Saix (écartelé d’or et de gueules) se devine par des peintures rouges et jaunes. Le sol de l’église est recouvert de pierres.